Le Gaïac (Guaiacum officinale) est un arbre originaire des régions tropicales, bien présent sur les littoraux secs des Antilles par le passé, mais qui a aujourd’hui quasiment disparu à l’état sauvage en Guadeloupe.
Exploité depuis des siècles pour ses nombreuses propriétés, il fait l’objet d’une protection stricte en raison de sa raréfaction. Son commerce et son utilisation sont réglementés au niveau mondial pour éviter tout risque supplémentaire d’extinction locales.
Le Gaïac est un arbre à croissance lente, connu pour son bois extrêmement dense et huileux, autrefois prisé dans divers usages, y compris pour alimenter les fours à chaux. Cependant, il est difficile à travailler, ce qui limite son usage dans l’artisanat.
Les coupes excessives dès le début de la colonisation ont entraîné une raréfaction probablement rapide de l’espèce en milieu naturel aux Antilles françaises car dès 1701, une ordonnance royale réservait son bois aux besoins de la Marine de l’Etat.
Aujourd’hui, il a quasiment disparu des espaces naturels et ne se reproduit plus spontanément en Guadeloupe.
Les rares spécimens visibles aujourd’hui sont souvent des arbres plantés dans des espaces protégés ou privés. En raison de cette situation critique, le Gaïac a été historiquement la première plante interdite de récolte aux Antilles françaises, dès 1946.
Sur le plan international, il est inscrit à l’annexe II de la CITES, ce qui signifie que son commerce est strictement réglementé pour éviter toute exploitation incompatible avec sa survie. Aux Antilles françaises, toute manipulation, récolte ou exploitation d’un Gaïac sauvage est illégale sans autorisation spécifique.
Aujourd’hui, il est essentiel d’agir pour la préservation de l’espère en :
👉 Informant et sensibilisant le public sur l’importance de protéger le Gaïac et d’éviter toute perturbation des rares spécimens encore présents.
👉 Respectant les réglementations en vigueur, en s’abstenant de toute collecte ou commerce non autorisé.
👉 Soutenant les initiatives de conservation menées par les structures dédiées à la préservation de la biodiversité aux Antilles.
Les Guadeloupéens ont un rôle essentiel à jouer dans la sauvegarde de cet arbre emblématique. En protégeant le Gaïac, c’est une partie du patrimoine naturel et culturel de l’île que nous préservons pour les générations futures.
Le Gaïac a longtemps été utilisé en médecine traditionnelle, notamment pour ses propriétés anti-inflammatoires.
Son bois et sa résine étaient autrefois employés dans certains remèdes – pour lutter par exemple contre la Syphillis), mais aujourd’hui, en raison de la protection de l’espèce, ces usages ne sont plus d’actualité et doivent être remplacés par des alternatives respectueuses de l’environnement et de la législation.
Préservons le Gaïac et les forêts sèches, avant qu’il ne soit trop tard !